Les Mysteres Du Nil

By Normand Dor

Published on Dec 28, 2013

Gay

Les mystères du Nil 04

Les métamorphoses de Min

Le dieu Min est toujours représenté avec un puissant pénis, de grandeur démesurée, bandé et se masturbant de la main gauche. Il n'est pas un dieu ordinaire. Dans la cosmogonie thébaine, plus tardive que celle d'Héliopolis, Min est une sorte d'hypostase. Il est une manifestation particulière, un moment privilégié de la 'vie' d'un dieu, le plus souvent Amon, quand celui-ci a recours à un comportement sexuel nécessaire. Ainsi, quand la Grande Épouse royale s'accouple avec le pharaon, c'est Amon qui se glisse en Elle avec l'aide de Min (le dieu pénis érigé) pendant que le pharaon croit être seul à pénétrer la reine. De cette manière, se réalise la réincarnation toujours renouvelé d'Horus (Horus l'ancien) qui prendra la forme du prince héritier lequel succédera un jour à son père le pharaon, lui-même ayant été engendré de la même manière jusqu'aux temps premiers quand Osiris, le pharaon primitif, ensemença Isis, la première épouse royale, et qu'ensemble ils donnèrent naissance à Horus.

Min est donc une sorte d'hypostase d'Amon. Il est aussi le protecteur des caravanes du désert oriental et le dieu des odeurs, celles dont les fragrances ouvrent les portes de l'infini.

Je venais justement de finir de lire, ce soir là, une étude sur les différentes cosmogonies de l'Égypte ancienne quand, je fus réveillé vers une heure du matin par la réception de l'hôtel qui m'offrait une collation avant mon départ pour Abou Simbel. Gentiment, on m'avait préparé un en-cas et offert quelques bouteilles d'eau. Une panne dans le désert pouvait entraîner de fâcheuses conséquences?.voire la mort.

À deux heures, tel que prévu, la Land Rover s'immobilisa devant le hall de l'hôtel. À bord, il y avait deux Égyptiens, fin trentaine ou début quarantaine, magnifiques mâles, minces, cheveux bouclés serrés, yeux larges au regard profond comme une tombe de la Vallée de Rois, bras et jambes plutôt longs, taille de guêpe, visible malgré l'absence de ceinture des djellabas, tant les mouvements des hanches étaient élégants, racés, laissant voir les formes du dessous un peu comme les statues grecques anciennes, la Victoire de Samothrace par exemple, nous laissent découvrir leurs formes grâce à une technique qu'on dit de la 'draperie mouillée'.

Ce n'était certes pas aussi précis et découpé bien sûr, mais c'était peut-être ainsi encore plus érotique et excitant. Il y avait aussi à bord un jeune couple, des Grecs précisément, dans la vingtaine. Ils me semblaient qu'ils étaient très amoureux l'un de l'autre. Nous étions cinq à faire le voyage jusqu'à Abou Simbel.

Après le barrage d'Assouan et les longs contrôles militaires régissant la circulation sur les pistes du désert de Nubie (cela ne se fait plus aujourd'hui; l'armée a fermé cette route), la Land Rover s'engagea sur une mince ligne de bitume traversant le vide. Sans le clair de lune, on eut eu du mal à distinguer la route. Mais, vers six heures du matin, quand une lueur diffuse commença à faire pâlir l'horizon, la majesté et la splendeur du décor devint indescriptible. Que c'était beau! Les sables se coloraient de violet, puis de mauve, puis de rose, allant du foncé au pâle. Enfin, des taches de rouge s'ajoutèrent et les guides nous expliquèrent, l'un des deux parlait Anglais, que c'était de la poudre de granit rouge, cette pierre avec laquelle les pharaons, dont Ramsès II, firent sculpter leurs statues monumentales. On s'arrêta pour admirer et aussi pour sentir. L'odeur du désert est riche de toutes sortes d'essences que je n'arrive pas à décrire. Ce n'est pas une odeur de plantes ni de fleurs bien sûr, du moins en grande partie, mais une odeur de terre, de sables d'infinies variétés, d'étranges et obscures fraîcheurs portant des effluves poussées par des vents légers et des brises tendres et caressantes. Un peu comme une lessive au printemps, au mois de mai, flottant sur des cordes à linge à la campagne. C'est d'une incroyable sensualité! Je regardais mes beaux guides et je les aurais baisés sur le champ tant l'atmosphère et l'air portait au désir et à l'amour. Min me faisait bander et régnait sur toutes ces odeurs subtiles. On continua de rouler, mais depuis la première halte, je remarquais que les guides semblaient parler de moi entre eux en Arabe. J'étais de nouveau un centre d'attraction sans doute, encore une fois, parce que j'étais sans femme. Ils ne s'occupaient pas et ne regardaient pas le Grec qui pourtant était très beau. Mais il était accompagné de sa copine.

Près de cinq heures de route plus tard, nous étions parvenus à la hauteur de la petite agglomération d'Aniba. Mais celle-ci était située à une bonne dizaine de kilomètres de la piste du désert. Les guides nous offrirent de faire le détour directement à-travers un petit 'ouadi' (sorte de passage entre des rochers désertiques conduisant le plus souvent vers un plan d'eau soit le Nil, soit la mer Rouge) et de se rendre tout près d'Aniba où nous pouvions voir, des hauteurs des falaises, le temple spéos de Kasr Ibrim. J'étais enchanté de la proposition. Les Grecs ne semblaient pas ravis du tout. Ils acceptèrent le détour mais souhaitaient être déposés temporairement à Aniba pour se rafraîchir, le temps que les guides et moi irions voir Kasr Ibrim.

Après les avoir déposés dans une sorte de bouiboui sale et étrange où ils étaient heureux de trouver des coca-cola, les guides et moi reprîmes le chemin des dunes vers une sorte de plateau surbaissé d'où nous pouvions apercevoir, de l'autre côté du Nil, le spéos construit sous Thoutmosis III.

C'était d'une rare beauté! Le soleil du matin, les dunes dorées, les parfums du désert, le vent doux, la sensation de la hauteur sans l'anxiété du danger (le site était bien sécuritaire et suffisamment enfoncé pour ne pas donner de vertige ni d'inquiétude), la beauté de mes deux accompagnateurs dont le profil rappelait celui des pharaons en bas-relief sur les temples, leur odeur de mâles, tout cela invitait au 'voyage' comme dans le poème de Baudelaire : « Là, tout n'est qu'ordre et beauté, « Luxe, calme et volupté. »

À peine étions-nous installés dans cette sorte de cuvette formée par les falaises, face au spéos (sanctuaire dédicacé) de Kasr Ibrim que mes compagnons commencèrent à se toucher la queue à-travers la djellaba tout en souriant. J'ai répondu à leur avance, montrant que j'étais disponible pour certaines activités, en tâchant de les imiter mais à-travers mon short de voyageur. Ma réponse parut leur plaire car l'un d'eux entreprit de relever lentement sa djellaba découvrant des jambes fines et musclées couvertes de poils un peu fous. En écartant les jambes, une merveille d'obélisque apparut dressée au bas de son ventre. Elle dépassait son nombril. J'ai su plus tard, au cours de ce séjour dans la région d'Assouan, que les Nubiens étaient reconnus pour la longueur et la force de leur membre viril. Celui-là était impressionnant! Jamais je ne pourrais le prendre complètement ni dans la bouche ni ailleurs. Mais son compagnon, excité par l'audace de son ami, dégagea très rapidement son propre 'obélisque' : c'était encore plus impressionnant que le précédent. Deux tours d'ébène coiffées d'un cap rouge et mauve.

Ils commencèrent à se masturber en attendant que je baisse mon short. J'étais un peu gêné; car même si je suis correctement équipé, jamais je ne pouvais rivaliser avec leur attribut de mâle nubien. C'était dans un autre ordre de grandeurs.

Mais ils ne firent pas de commentaires et ne semblèrent pas non plus se moquer quand je découvris mes joyaux. Les yeux s'ouvrirent et ils paraissaient très excités à l'idée qu'il se passerait quelque chose. Je me suis glissé entre les cuisses de chacun (ça sentait le mouton là dedans) et, pendant un bon cinq à dix minutes à chaque fois, je les ai sucés du mieux que j'ai pu. Ils semblaient bien contents mais voulaient m'enculer. Je leur ai fait comprendre que je ne pouvais pas, qu'ils étaient trop membrés. Ils parurent déçus. Je l'étais aussi.

Alors, on s'est rapproché et, ensemble, on s'est masturbé. Quand ils me virent mettre un doigt dans mon cul, ils sourirent et, sur mon invitation, ils me suivirent dans cette expérience. Au début, ils riaient et trouvaient cela un peu « kinky » (étrange) comme on dirait en Anglais, mais ils y prirent goût et au bout d'un moment, ils se labouraient le cul avec un plaisir évident.

C'était extraordinaire de voir ces beaux jeunes hommes, splendides, au corps divin, bandés, se masturbant avec un doigt dans le cul, et tout ça, devant Kasr Ibrim.

Le doigt dans le cul mis à part, le reste de l'image était celle-là même du dieu Min. Il se métamorphosait encore une fois dans d'autres Nubiens. Après mon réparateur de climatiseur et mes garçons de la corniche, voilà que d'autres apparaissaient. Mais dans le décor où nous étions, jamais une apparition divine ne pouvait mieux prendre place. C'était à couper le souffle. C'est ce qui nous arriva presque quand nos corps décidèrent de lancer leur foutre sur les roches de grès de la falaise. On regardait descendre les longues giclées de foutre sur les parois. Ce fut notre offrande à Min et au dieu Amon, titulaire du spéos de Thoutmosis III qui était droit devant nous.

Mes compagnons regardèrent leur montre et se mirent à rire. Celui qui parlait Anglais me dit que nos amis les Grecs devaient mourir de peur à Aniba croyant qu'on les y avait peut-être oubliés. Je ris avec eux, et de bon c?ur, nous repartîmes vers la Land Rover.

On récupéra les Grecs au bord de la panique et on reprit la piste du désert. Une heure plus tard, nous arrivions à Abou Simbel après avoir été interrogés assez longuement et sommairement fouillés par des militaires à un barrage près des frontières du Soudan juste avant de prendre le détour sur la gauche qui mène vers les temples en contournant l'aéroport ( l'avion est le seul moyen maintenant, avec le bateau, de se rendre à Abou Simbel).

Les Grecs qui commençaient à désespérer de voir les temples parurent enfin rassurés. Les temples d'Abou Simbel constituent en quelque sorte deux spéos : l'un dédié au dieu Amon construit par Ramsès II en remerciement pour sa victoire à Kadesh sur les Hiksos et l'autre en hommage à son épouse bien-aimée Néfertari. Ce dernier est une sorte de Taj Mahal, monument à l'amour, mais il n'est cependant pas un mausolée.

Ces temples sont des merveilles et on ne peut pas les visiter sans ressentir une profonde compassion pour ce pharaon amoureux et courageux que fut Ramsès II. Moi qui faisais ce voyage en Égypte pour me remettre d'un deuil et d'une peine d'amour, ce lieu revêtait le manteau du sacré.

Nous sommes restés trois heures à Abou Simbel à nous promener dans et autour des temples, à réfléchir, à rêver, à pleurer aussi par moments. Je dis « on » mais je devrais dire « je ». Car je ne connaissais pas l'état d'âme des Grecs ni de mes accompagnateurs pour qui ces temples n'avaient sans doute plus de secrets.

Au moment du retour, j'ai remarqué une discussion entre mes guides et un autre personnage, grand bonhomme mince et foncé comme le sont généralement les Nubiens, extraordinairement beau, comme le sont aussi généralement les Nubiens de sorte que ce qui est extraordinaire partout devient presque normal là-bas, qui montrait des papiers à mes guides et semblait essayer de les convaincre de quelque chose.

En m'approchant de la Land Rover, le guide qui parlait Anglais me dit que je ne pouvais pas revenir avec eux (il semblait très déçu). Je n'avais pas le même voucher que les Grecs. Au retour, il était prévu que j'arrête aux temples de Philae, et pas les Grecs. Ces derniers devaient revenir avec nos deux guides en Land Rover jusqu'à Assouan et moi, je devais monter avec le grand et magnifique « dieu » dans une vieille jeep qui retraverserait le désert et s'arrêterait, près d'Assouan, à Philae. Je ne comprenais rien à cette pratique. Il aurait été bien plus simple et plus économique de me faire revenir avec les autres et d'envoyer une voiture me chercher à Philae pour me ramener à Assouan. Malgré la beauté sublime du conducteur de la jeep, ne voulant pas déplaire à mes guides auxquels j'avais d'ailleurs commencé à m'attacher, j'ai protesté et j'ai annoncé que je ne tenais plus à me rendre à Philae. Le beau « dieu », dans un Anglais plus que minimal, tenta de me faire comprendre qu'il n'insisterait pas mais qu'alors, il aurait fait toute cette route pour rien. Plein de compassion et triste à l'idée de le voir retraverser le désert tout seul dans sa jeep, j'ai finalement accepté de monter avec lui et, c'est à regret que j'ai regardé partir les Grecs avec mes deux compagnons dont les restes de sperme m'étaient encore collés aux doigts et leur odeur persistante montait toujours dans mes narines.

J'étais un peu inquiet de monter seul dans la jeep avec cet inconnu, eut-il été encore plus beau, si cela eut pu encore être possible de l'être plus. Après tout, on allait être ensemble, seuls tous les deux, durant un bon cinq heures, sur une piste du désert et je ne savais rien de lui. Il m'avait bien montré des papiers mais ils étaient écrits en Arabe. Toute cette histoire pouvait bien être inventée.

Un sourire inoubliable avait illuminé son visage quand il avait compris que je reviendrais avec lui quitte à ne plus vouloir aller visiter Philae une fois rendu tout près d'Assouan.

Au contrôle militaire du tournant de route, on ne comprenait pas que je ne rentrasse pas avec le même véhicule. Mon chauffeur semblait tout expliquer aux militaires, mais il fallu descendre, assumer la honte de la fouille, perdre un temps fou, payer pour s'en sortir plus vite sinon je crois qu'on y serait toujours. C'est moi qui ai suggéré au chauffeur de corrompre le militaire-inquisiteur en lui montrant de l'argent. Le langage universel de l'or vient souvent à bout de tout, là comme ailleurs. Il empocha les livres égyptiennes et nous laissa enfin partir.

Il faisait une chaleur inimaginable! Midi venait de passer! Je voyais des formes étranges comme des oiseaux qui semblaient s'abreuver dans des plans d'eau au loin. Je ne me souvenais pas d'avoir vu ces plans d'eau le matin. Mais ils étaient si nombreux que j'ai tenté de faire comprendre mon questionnement au chauffeur par des signes et quelques mots anglais : « Water and birds? » lui dis-je. À mon grand étonnement, il me répondit en Français : « Non! Mirages, monsieur ».

Moi qui n'avais vu des mirages que dans les albums de Tintin, je croyais qu'ils étaient le produit de l'imagination des assoiffés du désert au bord du délire de déshydratation. J'ai compris alors qu'ils étaient perceptibles par tous à certaines heures chaudes dans le désert quand une sorte de réverbération se produit sur le sable chaud. Pourquoi? Je n'en sais encore rien mais je sais maintenant qu'ils sont naturels et non rien à voir avec le délire.

On roulait depuis deux bonnes heures quand apparut une sorte de hutte faite de vieux bois et de roches. Deux dromadaires étaient allongés à l'ombre formée par une sorte d'appentis adossé à cette cabane. J'avais remarqué cet endroit le matin à l'aller. Le chauffeur me proposa d'arrêter. Une génératrice à essence faisait fonctionner un vieux frigo qui contenait des bouteilles d'eau et des eaux gazeuses. Il y avait aussi quelques fruits à manger. C'était la 'grande halte routière du désert', l'aire de repos tant espérée.

Nous entrâmes. À l'intérieur, trois nubiens, encore une fois des pièces d'homme magnifiques, mais plus âgés (dans la trentaine) que mon chauffeur qui lui ne devait pas avoir plus de vingt-cinq ans. Une seule table de bois au centre de la pièce et deux grabats étendus par terre sur lequel un Arabe était couché. Un autre était assis dans un coin et un troisième semblait faire le service? Nous nous sommes assis sur deux des trois caisses de bois qui figuraient près de la table et qui vraisemblablement devaient servir de sièges. On commanda des coca-cola. Un des trois nubiens, celui qui était étendu sur le grabat prit une pose tout à fait séduisante. Il s'appuya sur un coude, releva un genou et garda l'autre jambe allongée. On eut dit la pose de la sculpture de Pauline Borghèse à la galerie du même nom à Rome. Je trouvais l'image drôle!

Sa longue djellaba bleue pâle, sa barbe de deux jours, ses yeux noirs immenses et profonds, son nez droit et long qui donnait envie d'aller voir l'autre appendice caché sous la djellaba, son sourire étrange et équivoque lancé dans notre direction, surtout dans la mienne (l'étranger occidental seul est toujours un peu la pute de service en l'absence de femmes) tout cela contribuait à augmenter la pression qui se faisait sentir dans mon short.

Surtout que les deux heures que j'avais passées en compagnie de mon chauffeur hautement désirable, avaient déjà suscité l'attention et la tension de ma 'tige de gloire'. J'avais une envie folle de baiser avec un ou tous ces gars là. Mon cul s'ouvrait et ce qui m'avait paru impossible à prendre le matin à Kasr Ibrim, me sembla soudain l'objectif de ma journée.

Tout en buvant mon coca, j'ai donc commencé à me toucher à-travers mon short kaki. Celui qui était allongé fut le premier à s'en rendre compte et réagit très positivement en faisant balader sa main sur le morceau qui apparaissait enfin clairement et 'monstrueusement' sous sa djellaba bleue.

Il sembla alerter les autres de la situation. Il prononça quelques mots en Arabe et tous se retournèrent vers moi. J'ai dû rougir prenant conscience que je venais peut-être de commettre une grave erreur de jugement. Ils rirent interprétant sans doute ma rougeur comme une timidité de vierge en chaleur.

Celui qui était allongé dans une pose devenant maintenant presque lubrique, relevant lentement les bords de sa djellaba, dévoila une énorme bite splendide et glorieuse comme une souveraine, un autre chef-d'?uvre de Nubie. Il l'attrapa fermement dans sa main et entreprit quelques mouvements de branle en me regardant fixement et sévèrement. Son regard était une sorte d'avertissement. Comme j'avais initié les premiers gestes sexuels, il me faisait sentir qu'il ne pouvait pas s'être dévoilé pour rien. Je devais donc honorer mon geste comme si c'était une parole d'honneur. Il me fit signe de la tête voulant dire : « Allez! Qu'est-ce que tu attends? À poil, mon garçon! Et que ça saute! » Tous me regardaient. Mon chauffeur avait les yeux exorbités et pleins de concupiscence. Il se léchait littéralement les lèvres d'anticipation.

Je me suis donc levé et j'ai enlevé mon t-shirt et laissé tomber mon short. Inutile de dire que j'étais déjà bandé bien ferme. J'ai plongé les pouces et les index dans la bordure de mon slip et je l'ai laissé descendre jusqu'à terre dégageant mes pieds des bordures. J'étais complètement nu devant eux. Les Nubiens, sans vouloir faire un jeu de mots trop facile, furent bientôt 'bien nus'. Mais en fait, ils ne le furent jamais complètement. Les djellabas se relevèrent allègrement et des queues énormes se dressèrent devant moi. Mais ils n'enlevèrent ni leurs sandales ni complètement leur djellaba. Ils attrapèrent leur bite avec la main et jouèrent avec leur gland jusqu'à ce qu'il devienne tout humide et luisant. Celui qui était préalablement allongé fut le premier à s'avancer vers moi. Sa large main foncée, musclée et sale m'attrapa une fesse en contournant mon corps. Il serra fort et ouvrit ma craque de cul avec son majeur et son annulaire. Il glissa ses deux doigts dans la fente et chercha mon trou qu'il entreprit très vite de pénétrer avec ses longs doigts.

J'accusai courageusement 'l'outrage'. J'avais même envie d'être violé par ces magnifiques bêtes de sexe, par ces hommes-nature d'une beauté à la fois sauvage et raffinée. Les autres se levèrent et firent un cercle autour de moi. Le c?ur me débattait à tout rompre. Je n'arrivais pas à croire que je m'étais laissé aller à me mettre tout nu devant ces quatre beaux hommes comme si j'eusse été une danseuse de location ou une pute dans un bordel qui était tout le contraire d'une maison de luxe cependant. Une cabane de luxure sans doute, mais pas une maison de luxe.

Ça sentait la poussière, le crottin de dromadaire, la sueur de mâle et, se mêlant aux étranges parfums charriés par le vent du désert s'engouffrant par les ouvertures, il y avait cet arôme de cul d'homme et d'arrière-poche de couilles rarement lavées qui perçait, insistante et tenace, comme une odeur de café fraîchement torréfié. Alors, j'ai tout de suite senti la divine présence de Min. Il était encore là, excité, bandé, au milieu des odeurs tenaces, se masturbant de la main gauche et tenant de la droite le fameux flagellum, symbole de son incontournable autorité.

De tous ces quatre mâles, celui qui était le plus beau et m'excitait le plus était de loin mon chauffeur. Pendant plus de deux heures, j'avais respiré son odeur à côté de moi dans la jeep et j'avais admiré les mouvements de ses cuisses tantôt s'écartant pour laisser un peu d'air à son entre-jambe, tantôt se resserrant comme pour s'assurer de la présence de ses bourses. Je regardais ses genoux à-travers le tissu de sa djellaba et je m'imaginais les caressant ou les sentant pressés contre mes joues pendant que je lui lècherais le bout de la queue.

Mais j'ai vite compris qu'il existait une hiérarchie parmi ces hommes et que celui qui m'avait approché le premier jouissait d'une sorte de droit de cuissage. Il allait me passer dessus d'abord. Tant pis s'il n'en restait plus pour les autres. Il exerça une pression sur mes épaules comme pour m'indiquer que ma place était à genoux. Il me retourna, enduit sa queue de beaucoup de salive et, lentement cependant, me pénétra jusqu'au fond presque sans s'arrêter. J'ai lâché un grand cri; je crois que j'ai failli perdre conscience tant la douleur fut vive. J'avais l'impression qu'une charrue des champs me déchirait l'anus. On était revenu au temps des labours et j'étais le pré dont le sol devait être retourné.

J'ai vu des étoiles et les mirages étaient bien réels cette fois. Les petits oiseaux dans les plans d'eau étaient maintenant devant mes yeux, dans le sable du sol où ma tête était enfoncée. La poudre rouge du granit de Ramsès II, j'en avais plein la bouche et elle se mêlait à ma salive. Heureusement, mon homme avait un grand besoin de jouir. Cela ne dura pas longtemps. Quelques coups et il avait déchargé son jus nubien.

Les autres aussi avaient d'énormes engins, mais pas aussi larges que celui-là. Après le passage de la locomotive, les wagons entreraient plus facilement en gare. Ils trouvèrent plus facilement en effet le chemin du dépôt et je fus successivement envahi par chacun. Je les entendais souffler, haleter, siffler pour se donner une contenance dans l'attente de leur tour. Je voyais leurs orteils s'agiter dans leurs sandales espérant se relever bientôt d'un seul coup quand viendrait la contraction de la giclée de foutre. Les ongles d'orteils étaient noirs de crasse, les bites puaient le poisson faisandé mais Min était présent et imposait sa volonté. La queue de ces hommes ne pouvait plus débander sans avoir joui. J'avais tenté le dieu, il fallait maintenant le satisfaire.

Mais c'est mon chauffeur que je désirais le plus. C'était lui ma récompense, ma bénédiction, ma miséricorde, ma grâce.

Quand vint son tour, je voulais que ce soit plus long. Je voulais le sucer, le lécher, lui manger le cul. Mais cela semblait impossible dans les circonstances. Il aurait perdu la face devant ses compatriotes. Je me soumis à son besoin comme aux autres, mais j'élaborais déjà un plan pour la route. La 'glace' était désormais brisée. Je pourrais plus facilement maintenant lui proposer du cul sans craindre sa réaction.

Quand les quatre eurent vidé leurs couilles, et que, derrière la cabane, j'eus moi-même vidé mon cul de tout le 'stock' qu'ils y avaient déposé, je suis rentré dans la cabane et j'ai eu droit à un autre coca cola gratuit celui-là. Quelle aubaine! Mais servi avec des dattes et des oranges. Le Ritz quoi! Je blague, mais tout cela était servi de très bon c?ur avec une tendre, sincère et amicale bonté, générosité et reconnaissance.

L'atmosphère était à la fête. Je ne comprenais pas ce qu'ils disaient mais ils semblaient bien se marrer. Mon chauffeur était le héros du jour. Il avait été le pourvoyeur indirect de leur plaisir. Cela lui donnait une sorte de célébrité qu'il semblait savourer d'ailleurs avec une grande satisfaction; aussi devait-elle être assez rare dans sa pauvre vie et dans sa vie d'homme pauvre.

Nous reprîmes la piste du désert avec une heure de retard. Les cahots de la piste étaient une injure permanente pour mon cul qui n'avait pas mérité ça. Mais, bon! Il faillait ce qu'il fallait. Je n'oubliais pas cependant que je voulais profiter davantage de mon beau chauffeur. Il n'était pas rendu au bout de son plaisir ni moi du mien.

Comme il semblait comprendre quelques mots de Français, en accompagnant mes mots de gestes indécents mais qui avaient le mérite d'être très clairs, je lui fis comprendre ce que je souhaitais lui faire. Il parut gêné d'abord et me sembla plutôt rébarbatif. « Deux fois sur le métier, j'ai remis mon ouvrage »??et je suis revenu à la charge. J'ai sorti ma queue de mon short kaki pour lui montrer que j'avais encore envie de baiser et envie de lui. Je voyais bien qu'il bandait et bougeait de plus en plus sur son siège. On eut dit qu'il avait, au sens figuré de l'expression bien sûr, le feu au cul. La queue hors du short, je restais confortablement assis à ses côtés. Je ne débandais presque pas. Quand cela arrivait que je perdisse un peu mon érection, je me branlais un peu et tout remontait.

Il avait du mal à conduire tant il devenait de plus en plus excité. En approchant d'Assouan, il me fit signe qu'on ferait un détour. La jeep sortit complètement de la piste et fonça droit dans le désert en direction du Nil. J'imaginais qu'il devait savoir où il allait; nous étions parvenus dans une région qu'il devait bien connaître. On roula environ cinq minutes avant d'atteindre les bords d'un ouadi. La jeep s'y aventura et ralentit après quelques minutes devant une sorte de grotte naturelle creusée dans la falaise. Il arrêta le moteur et me fit signe de le suivre.

On entra dans la grotte qui était spacieuse et fraîche, ce qui représentait une bénédiction après la journée torride qu'on venait de passer. Il s'approcha de moi avec un air à la fois timide et sévère. J'eus très peur. Je me suis rendu compte tout à coup que s'il me tuait, il faudrait des lustres pour retrouver là mon cadavre. Il me prit un peu brutalement dans ses bras et posa sur ma bouche un baiser solide en ouvrant la bouche et en poussant sur sa langue. J'ai ouvert tout grand le commerce pour accueillir sa langue que j'ai lapée comme un tigre qui se lèche la patte. Il en demandait encore et encore de ces baisers.

Lorsqu'il me lâcha, ce fut pour baisser mon short et enlever mon t-shirt. Comme cette fois il n'y avait pas de témoin gênant, je fis le geste de lui enlever sa djellaba. Il se laissa faire et il se retrouva deux secondes plus tard, tout nu devant moi. Il me reprit dans ses bras et recommença à m'embrasser, nos queues se collant et se lovant l'une sur l'autre.

En lâchant sa bouche, je me suis glissé sur sa poitrine en m'arrêtant pour mordiller et lécher ses mamelons. Il émettait des petits gémissements de plaisir. Mais je n'étais pas au bout de mon inventaire de son corps. Je me suis finalement retrouvé à genoux devant lui et j'ai engouffré sa bite dans la bouche. Ça goûtait un peu drôle car elle avait fréquenté mon cul trois heures plus tôt et avait eu assez chaud entretemps. Ça sentait fort et autre chose que l'eau de rose. Mais il était tellement beau que même puant, il était bon à prendre; cela lui donnait même du charme.

Emporté par mon excitation et encouragé par les gémissements de bonheur qui sortaient de sa bouche, je lui ai fait signe de se s'allonger. Il obtempéra à mon geste. Je me suis couché sur lui et j'ai entrepris un vrai bain de langue. Je passais partout. J'avais l'intention d'en user et d'en abuser aussi longtemps qu'il ne me dirait pas d'arrêter.

Au milieu de mes caresses, je lui ai relevé les jambes pour pouvoir prendre son scrotum dans ma bouche et le malaxer à mon goût. Il coopéra à mon geste. Ma langue, guidée par l'odeur fade et terreuse de son cul, commença à s'hasarder dans les poils de son cul et s'approcha du but ultime. Son trou était humide et légèrement gras mais il était propre. L'odeur venait de la chaleur de la journée et des onze heures qu'il avait passées, assis, à conduire la jeep. Mais il s'était lavé correctement et ne sentait pas du tout le caca collé.

Ma langue se sentit soulagée et j'entrepris de lui faire ce qui était sans doute son premier « rimmage ».

Il se mit à geindre et à se lamenter au point que je me suis demandé si je n'étais pas en train de faire quelque chose qui le troublait davantage que le plaisir qu'il éprouvait. Je me suis arrêté quelques secondes pour l'entendre murmurer : « C'est grand bonheur! Encore! S'il-vous-plaît! » Il n'avait pas terminé sa douce remarque française que je le bouffais de nouveau enfonçant ma langue le plus profondément que je pouvais dans son beau trou de cul aussi beau à regarder, qu'à sentir ou à lécher.

Au milieu de l'application que je mettais à lui faire plaisir, j'ai ressenti une sorte de frisson, comme un début de transe accompagné d'un léger tremblement. On eut dit qu'une présence nouvelle était près de moi et même en moi. L'image de Min me revint à l'esprit et le calme s'installa de nouveau dans mon âme. Il me faisait sentir qu'il était toujours là et que le monde du désert, des odeurs et du désir sexuel était lié à sa divine personne et que son image ne me quitterait que lorsque j'aurais quitté son domaine. Ces terres de la Haute-Égypte étaient les siennes et Il me rappelait qu'ici, dans ce désert, le cul, l'odeur et le sexe étaient mystérieusement empreints de son auguste présence. Je me retrouvais au c?ur des mystères du Nil.

La langue enfouie dans son cul, je m'aperçu que ses gémissements devenaient tout à coup des râles et de longs jets de foutre jaillirent soudain de son méat. Me relevant rapidement à la hauteur de son torse, j'ai vidé mes couilles sur sa poitrine, quelques jets atterrissant sur sa bouche et son front. À mon extrême étonnement, il sortit la langue et ramassa quelques globules de sperme. Il avala ce qu'il put. Je n'en revenais pas. Il devait m'apprécier beaucoup pour me faire ce plaisir. Quelle belle bête! Quel homme superbe! Il me semblait aussi beau en-dedans qu'au dehors. Je l'aurais amené dans mes bagages. Mais son dieu avait une emprise sur lui et il était fait pour la Nubie. Sa grâce avait mûri durant plusieurs millénaires et il était le produit des milliards de métamorphoses de Min.

Ah! L'Égypte! Terre de mystères et de merveilles!

On remit nos vêtements en riant et en se tiraillant comme des gosses après l'école. La jeep reprit la piste vers Assouan où on arriva une dizaine de minutes plus tard en passant tout droit devant Philae. Mais ce temple d'Isis, connu au temps des Romains comme un temple de l'amour, associé à Venus, je n'avais plus besoin de le visiter, du moins pas tout de suite. Ma journée avait été entièrement sous l'emprise de Min. J'allais lui laisser l'exclusivité.

À suivre?Prochain épisode : Une heureuse rencontre sur Éléphantine

Alexandre

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