Retour à la «Beat» generation 1
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Préambule
Presqu'aussi loin que ma mémoire me permette de remonter à la recherche des fantasmes de mon adolescence, les sens de la vue et de l'odorat ont été les plus susceptibles de nourrir mon imaginaire et de provoquer une forte excitation sexuelle.
À Baie des Pins où je passais mes étés au chalet de mes parents, il y avait des compétitions de badminton organisées en collaboration avec les résidents permanents et les villégiateurs. Je ne manquais presqu'aucune partie. Toutefois, ce n'était pas l'intérêt pour ce sport qui commandait mon assiduité. C'était plutôt celui que je nourrissais pour les joueurs. Je les dévorais des yeux pendant les joutes. Je contemplais les mouvements de leurs cuisses et de leurs fesses sous leur short. J'imaginais les odeurs qui devaient se ramasser derrière leurs couilles et dans la craque de leur cul. Je fixais leurs baskets que je rêvais de délasser et de porter sous mes narines pour pouvoir les sentir à fond.
Les après-midi à la plage, je regardais aussi les pieds des baigneurs et j'imaginais que je pouvais les lécher goulument après les avoir sentis à volonté. J'étais également envoûté par leur maillot de bain, surtout s'il s'agissait du type Speedo. J'imaginais que j'étais autorisé ou forcé, c'était encore plus excitant, de sentir leur cul et leurs couilles à-travers le tissu tendu qui laissait peu d'espace entre ce que je voyais et ce que j'aurais voulu sentir.
Plus rares, mais tout aussi intenses, sont les souvenirs des fantasmes qui ont peuplé mon enfance. Ma mémoire me permet même de remonter bien avant mon adolescence jusqu'à ma tendre enfance, voire jusqu'à mes quatre ans.
La belle-sœur de ma grand-mère, tante Emma, venait quelquefois nous rendre visite à la maison et elle amenait parfois son neveu qui devait bien avoir dans la vingtaine. Au fait, c'était lui le chauffeur de sa grand-mère quand elle voulait sortir
Ce beau grand garçon mince et sexé s'installait toujours au piano du salon et nous donnait une petite demi-heure de concert. Même si mes oreilles savouraient les notes et les harmonies, ce sont mes yeux qui se servaient abondamment aux mouvements esquissés par ses fesses sur le banc du piano et j'attendais patiemment que le thé fut servi dans la cuisine pour avoir la chance de retourner au salon et de poser mon nez sur le banc du piano espérant retrouver, et la plupart du temps avec succès, un peu des odeurs que son cul et ses couilles avaient dû laisser sur le bois du banc.
Je ne comprenais pas trop ce que je faisais ni ce qui me poussait à chercher ces secrètes fragrances. Je sentais seulement qu'il valait mieux que cela restât secret.
Plus tard, dans les transports en commun, s'il m'arrivait de repérer un bel homme, grand et mince_ c'était mon genre_ assis sur une banquette vers l'arrière où il n'y avait pas d'autres passagers, j'allais m'assoir assez près de lui et j'attendais qu'il descende. Si, par bonheur, il descendait avant qu'on parvienne à l'arrêt où je devais moi-même descendre, alors, discrètement, évitant d'être repéré par un coup d'œil du chauffeur dans son rétroviseur, j'allais mettre mon nez sur le siège préalablement occupé par mon « passager-fantasme » et je respirais à grands coups, cherchant comme un fourmilier, les minuscules particules olfactives qui nourriraient mes branlettes du soir.
Ce sont de tels souvenirs, nourris eux-mêmes par d'autres souvenirs, qui ont constitué, avec le temps, la structure de mon imaginaire sexuel. C'est ainsi que, parvenu à l'âge adulte, je me suis retrouvé enveloppé d'une fascination toute singulière pour les odeurs intimes et la vue des sexes, des culs et des pieds des garçons et des hommes qui me plaisaient.
La nouvelle suivante constitue l'un des moments forts de l'univers «olfacto-visuel» de mon imaginaire sexuel. Cette aventure, et quelques autres qui suivront, ont été des moments forts de ma vie sexuelle. Leur souvenir est resté bien ancré dans ma mémoire.
Bonne lecture!
Un dîner chez mon prof
Après le baccalauréat ès Arts, je me suis inscrit à l'Université de Montréal afin d'y obtenir une Licence en Histoire de l'Art. Ces années, même si elles furent parmi celles où j'étais jeune et beau, ne me procurèrent pas beaucoup de gratifications sur le plan sexuel. Enfin, pas à la hauteur de mes désirs.
Faut dire que Montréal, en ce temps-là, n'était pas une ville très « joyeuse ». L'homosexualité s'y vivait dans le placard pour la plupart d'entre nous. Il a fallu le courage politique d'un Premier Ministre canadien, par ailleurs fort disputé, pour mettre en force une loi décriminalisant l'homosexualité, du moins entre adultes consentants et dans des lieux strictement privés. La police continuait cependant à surveiller les lieux publics et à procéder à de nombreuses arrestations, surtout à l'approche des Jeux olympiques de 1976 quand on tenait à montrer au monde une ville propre, dans tous les sens du terme. Aujourd'hui, c'est tout le contraire; un peu plus d'ordre serait nécessaire, et je ne parle pas d'homosexualité bien sûr.
C'est donc dans une ville assez terne et passablement répressive que j'ai débuté ma Licence en Histoire de l'Art. Au début de ma deuxième année, l'université accueillait un professeur invité, Docteur de la Sorbonne, jeune, beau et séduisant (il devait avoir environ 35 ans). Il avait déjà deux livres à son crédit qui avaient assuré sa réputation et sa renommée non seulement en France mais dans tout le monde universitaire. Au premier semestre, il donna un séminaire sur un grand peintre français du XVII è siècle, période de l'histoire dont il était considéré comme l'un des grands spécialistes, sinon le meilleur.
Comme j'étais bon étudiant, j'ai obtenu la meilleure note de mon groupe à son séminaire. Il a même commenté ma dissertation en classe. J'avoue que j'étais très fier et touché que ce bel homme, grand mince aux cheveux marron et bouclés, aux grands yeux bruns avec une gueule à la Montgomery Cliff, et qui était en plus supérieurement intelligent et savant, ait parcouru mon texte avec plaisir et intérêt.
Lorsque je suis allé dans son bureau pour récupérer mon travail, j'ai été saisi par l'odeur de mâle qui y régnait. Ce n'était pas celle des jeunes hommes auxquels j'étais habitué mais celle d'un homme, encore jeune certes, mais parvenu à sa pleine maturité et qui sentait un peu le négligé.
Son accueil fut « particulièrement », et j'insiste sur cet adverbe, chaleureux. Vitement, il déborda du sujet pour ne s'intéresser justement qu'au seul « sujet » présent à notre rencontre, c'est-à-dire MOI. Il me posa des tas de questions sur mon passé, ma famille, mes intérêts; il me demanda si j'avais une petite amie...Toutes ces questions m'autorisèrent, du moins l'ai-je compris ainsi, à lui en poser également quelques unes particulièrement sur les raisons qui l'amenaient au Québec, sur sa perception de la vie montréalaise, sur son intérêt à vivre ici, à cette époque encore assez sombre, alors qu'il me semblait que la vie à Paris devait être infiniment plus agréable. Il répondit à toutes mes questions simplement, amicalement et avec bienveillance.
Enfin, quand je lui ai dit qu'il ne devait donc pas avoir femme ni enfant à Paris pour pouvoir ainsi venir vivre au Canada sans problème, il a souri et il m'a regardé quelques secondes directement dans les yeux, cherchant à percer quelque intérêt second à ma question. Puis, il y a répondu bien au-delà de ce qui m'aurait apparu comme une réponse satisfaisante. Il s'est lancé dans une sorte de dissertation sur la liberté, sur la nécessité de vivre toutes sortes d'expériences dans la vie avant de choisir ce qui nous convenait le mieux. Il ajouta même qu'il était nécessaire de sortir des ornières d'une sexualité conventionnelle pour aller au bout de soi, vivre ses fantasmes en pleine lumière, pousser sur ses désirs jusqu'à ce qu'eux-mêmes tracent la limite de ce qui nous convient. Il me parla alors d'un livre sur Sade, qui venait d'être publié en France par un de ses collègues, que je ne nommerai pas, et il m'a dit à quel point ce livre avait ouvert son esprit et son cœur et l'avait rendu disponible aux surprises que la Vie mettait souvent sur notre route et qu'il fallait apprendre à reconnaître. Il m'offrit, je dirais avec insistance, de me prêter ce livre que je n'osai pas refuser, pendant qu'il précisait clairement que ce prêt aurait, en autres intérêts, celui de nécessiter une deuxième rencontre entre nous.
Il me congédia finalement en me prenant chaleureusement la main et en louant, encore une fois, sur l'heureux hasard qui avait mis sur son chemin le jeune homme intelligent et ouvert que j'étais. Il comptait bien que je profitasse de ce lien nouveau pour élargir mes vues sur le monde et sur la Vie. Mais je ne serais pas le seul bénéficiaire de cette relation, continua-t-il sans attendre la moindre réaction de ma part, puisque ma présence lui apportait « fraîcheur, étincelles de vie, énergie renouvelée et seconde jeunesse ».
Je comprenais facilement ce qu'il voulait signifier quand il parlait de fraîcheur, d'étincelles de vie et d'énergie renouvelée, mais sa grande beauté (c'était un Apollon et il ne pouvait pas l'ignorer s'il s'était déjà vu dans une glace), sa jeunesse évidente (autour de 35 ans, ai-je mentionné plus haut), rendait ridicule l'idée même d'une seconde jeunesse.
Quand il se leva pour me reconduire à la porte de son bureau, la petite odeur de mâle un peu négligé que j'avais perçue en entrant et que j'avais oubliée, ou à laquelle je m'étais habitué au cours de notre conversation, retrouva soudainement le chemin de mes narines et s'enfonça sournoisement dans ma tête jusqu'à ma mémoire. L'odeur du cul du neveu de Tante Emma sur le banc de piano du logement de mon enfance revint donc hanter les dernières secondes de notre entrevue.
De même Marcel Proust, le Narrateur de la Recherche, avait retrouvé tout le Combray de son enfance en goûtant des madeleines trempées dans du thé un après-midi d'hiver, de même l'odeur un peu acide et musqué de l'entrejambe de mon beau professeur se déplaçant dans son bureau ramenait à mon esprit tous les fantasmes de mon enfance lors des visites de Tante Emma et, avec eux, ceux que j'avais goûtés plus récemment et plus anciennement avec mes autres «amoureux» de Baie des Pins. Mais cette odeur ramenait surtout l'incroyable force du désir (libido) qui allait me pousser, je le « sentais » bien, dans les bras puissants de mon beau prof.
Si je me savais fortement séduit par mon beau prof Bertrand_ qui ne l'aurait pas été_ je savais déjà que notre relation ferait sûrement l'envie de mes camarades, tant filles que garçons. J'étais résolu toutefois à ne pas revivre les atroces souffrances qui m'avaient déjà privé de profiter pleinement des beaux moments que la Vie m'offrait parce que j'avais des attentes inutiles et irréalistes. Cette fois-ci, et conséquemment aux puissantes images que j'avais nourries en lisant le livre recommandé sur le marquis de Sade, j'étais bien décidé à profiter de cette relation nouvelle avec mon prof sans qu'elle fût accompagnée ni suivie de souffrance, du moins de cette souffrance incontrôlable liée à la jalousie ou à la déchirure provoquée par une rupture non désirée.
Quand je lui ai fait part à la fin d'un cours que ma lecture était terminée et qu'on pouvait convenir d'un moment pour que je puisse lui rendre son livre, il s'empressa de suggérer que je vienne dîner chez lui, un soir qui nous conviendrait, afin qu'on ait tout le loisir nécessaire pour en discuter sans être bousculé par un horaire. J'étais à la fois enchanté et terriblement nerveux à l'idée de me retrouver seul chez ce beau mâle qui exerçait sur moi une certaine ascendance, pour ne pas dire une autorité certaine.
Son appartement, situé dans le quartier universitaire Rue Jean-Brillant, était petit, ancien et tout à fait garni comme on imagine le logement d'un universitaire, même si ce jugement peut s'avérer parfois injuste. Des livres traînaient partout. Un vieux canapé, recouvert sommairement d'un jeté, constituait le seul repaire qui semblait confortable. Une table de travail chargée trônait près de la fenêtre. Il avait dressé chaleureusement une table pour deux dans un coin de la pièce où il avait aménagé un éclairage de circonstance. Mais l'éclairage, tout comme la circonstance, paraissait un peu équivoque. Il ne semblait pas avoir été conçu pour ne favoriser qu'un échange de points de vue sur un livre. Sa chambre, que je découvris plus tard en soirée, ne se composait que d'un grand matelas, posé directement sur le parquet. Il était recouvert d'un simple drap encombré de nombreuses couvertures, toutes plus ou moins recroquevillées, et qui semblaient avoir rendu l'âme après de nombreuses batailles livrées contre de fortes jambes et un corps résolu à les soumettre.
En entrant chez lui, je fus saisi par l'odeur du lieu qui s'apparentait parfaitement au musc d'entrejambe que j'avais perçu dans son bureau à l'université. J'étais donc bien chez lui, dans son monde, là où sans doute il se masturbait entre deux chapitres d'un nouveau livre et où il se livrait à des tas de « petits secrets » que j'imaginais déjà. Au fond, j'espérais bien ne pas devoir en rester à l'imaginaire mais de pouvoir être invité à prendre part à quelques uns ou, à tout le moins, de pouvoir en apprendre l'existence de sa propre bouche ou par des gestes significatifs.
Sans doute perçut-il que mes narines cherchaient quelque chose car les siennes bougèrent à la suite des miennes comme s'il se demandait tout à coup quelle mauvaise odeur pouvait bien se dégager de son appartement pour susciter, presque dès mon arrivée, un tel questionnaire olfactif dirigé par mon nez inquisiteur.
Puis, il m'offrit gentiment un apéritif en me répétant combien il était heureux que j'aie accepté son invitation. Il recevait très peu, me dit-il, histoire de me laisser entendre que la rareté de l'offre devait donner du prix à ma présence chez lui ce soir là. Mais j'avais déjà compris et accepté d'avance que le prix à payer ne se compterait ni en dollars ni en avantages sociaux ou intellectuels. Mais je n'avais pas non plus l'intention de partir sans avoir profité de bien plus que de la table. Je voulais avoir aussi le privilège de son lit, que je n'avais pas encore vu, et que je retrouvai plus tard, comme je l'ai déjà dit, dans un état tel qu'on aurait dit un champ de bataille après le passage du Turc.
Durant le repas, qu'il avait préparé lui-même et qui fut excellent par ailleurs, nous en sommes vite venus à parler de mon point de vue sur le livre qu'il m'avait prêté. Je n'ai pas hésité à lui dire, qu'après avoir réfléchi, je parvenais à la même conclusion que lui au sujet de la vie à savoir qu'il fallait attraper toutes les chances et les opportunités, voire les grâces qu'elle mettait sur notre chemin. Il est vraiment absurde, osai-je ajouter, de refuser les chances de vivre des expériences dont les bénéfices en terme de liberté d'esprit et de cœur sont encore insoupçonnés à cause d'un quelconque blocage imposé par un principe. Ma conclusion semblait le ravir. Mais, même si je m'exprimais avec une certaine élégance, il m'intimidait tellement que mes explications étaient lentes et parfois trop détaillées. Je n'oubliais pas qu'il était un homme reconnu dans le monde universitaire, qu'il était mon prof et surtout qu'il était super beau. J'étais impressionné. Je ne parvenais donc pas, du moins me semblait-il, à prendre le contrôle de la conversation ni à la diriger de manière qu'on en vienne au sexe comme j'avais pourtant si bien appris à le faire dans mon passé à Baie des Pins.
Enfin, il ouvrit la grande porte. Il me demanda si je n'avais pas certains fantasmes que le livre m'avait donné envie de satisfaire ou de vérifier. Timidement, mais avec une certaine assurance tout de même, je lui ai confié que j'avais déjà commencé à les découvrir et à les vivre. Quand il me demanda si je voulais bien lui en parler, je lui ai raconté les histoires de mon enfance dont celle du neveu de tante Emma et je lui ai dit que j'étais fasciné (du Latin « fasces » qui veut dire pénis en somme) par la vue d'un homme qui se masturbe et par les odeurs que dégage son intimité. Il me sembla qu'il avalât difficilement sa gorgée de café et ce n'était pas à cause d'un mal de gorge. J'avais réussi à l'exciter et il se retrouvait à la fois surpris et enchanté de mon audace.
On a fait une pause-silence que j'ai rompu en lui demandant s'il me répondrait aussi franchement que je croyais l'avoir fait si je lui posais la même question. Il a ri, ce qui lui a permis de se remettre. Puis, il a dit que lui aussi se sentait très excité à l'idée de se masturber avec un autre homme et que les odeurs intimes, dans la mesure où elles n'étaient pas le signe d'un manque flagrant d'hygiène, avaient toujours contribué à augmenter son excitation. Il entra alors dans une assez longue explication sur les liens entre l'odorat et la mémoire ancienne et que, effectivement, il croyait qu'on atteignait l'une par la présence de l'autre.
Les « réminiscences du cœur » telles qu'on les retrouve chez Proust dans la chambre de Balbek ne furent pas absentes de ses explications. J'avais peur qu'une trop longue analyse ne vienne retarder ou nuire à des activités plus concrètement sexuelles, mais, en bon intellectuel, mon prof remontait peut-être son niveau d'hormones en parlant longuement avant d'agir...tout aussi longuement, je le souhaitais bien.
Finalement, quand il m'invita à prendre place sur le canapé et me servit un Cognac, j'ai senti qu'il avait l'intention de passer aux choses sérieuses. Après quelques menus propos qui n'avaient pour but que de lui donner une contenance préalable, et après un silence beaucoup plus long, il s'approcha de moi et, les yeux à demi fermés, il me glissa presque à l'oreille : « Que dirais-tu si l'on donnait une forme aux fantasmes qu'on s'est racontés pendant le dîner? On pourrait se masturber ensemble, faire comme si on était tout seul et s'amuser à se regarder faire...Qu'en penses-tu? Ce serait amusant! Non?»
Je lui ai avoué alors que je m'étais déjà masturbé quelques fois à l'idée qu'on pourrait le faire ensemble. Il était sans voix. J'ai ajouté que j'étais donc preneur de sa proposition. Je lui ai montré ma disponibilité en moulant avec mes mains ma queue déjà bandée à-travers mon jeans. Il pouvait donc voir que j'étais déjà dans le jeu depuis un bon moment. Il a fait la même chose, avec la main sur son pantalon, tout en me jetant un clin d'œil. J'ai lentement défait la boucle de ma ceinture, j'ai déboutonné ma braguette en prenant bien soin de défaire les boutons lentement les uns après les autres et finalement j'ai laissé tomber mon jeans sur mes chevilles en lui disant : « À mon tour, de voir maintenant! » Il a imité presque tous mes gestes, à la différence que son pantalon avait une fermeture-éclair qu'il a descendu très lentement pour faire durer mon attente. Quand il a laissé tomber son pantalon sur ses chevilles, j'ai vu apparaître la forme d'une superbe belle queue, un morceau de grand choix qui allait bien avec son grand corps et qui se lovait délicieusement dans son slip. Mais, en même temps que la vision, la petite odeur d'homme qui se néglige un petit peu prit de l'ampleur et réveilla tous mes sens. Je n'ai pas pu résister et je suis allé coller mon nez sur son slip en prenant de longues sniffées. Wow! Quelle substance! Un vrai homme avec une vraie odeur d'homme, enfin celle d'un gars qui n'a pas prit soin de se laver à fond en prévision d'une baise, d'un homme qui est au naturel quand vient le moment de jouir et tant pis si c'est juste après le travail ou après un exercice. On baise comme on se sent, c'est le cas de le dire.
Il parut ravi et étonné que je respire l'odeur de sa queue sur son slip. « Tu aimes mon odeur? » C'était vraiment une question. « J'en rêve depuis que je t'ai vu» _ « On est fait pour s'entendre, me dit-il, tu me sembles aussi cochon que moi ».
Sans m'en rendre compte, je me suis aperçu quelques secondes plus tard que je venais de le tutoyer. Lui, il s'était échappé une fois ou deux mais il était revenu au « vous » très rapidement. Cependant, à partir de l'instant où nos culottes se retrouvèrent sur nos chevilles, le « tu » est devenu la règle entre nous.
Je me suis mis à genoux devant lui et je lui ai retiré ses souliers. Ses larges et longs pieds dans ses souliers noirs me faisaient de l'effet depuis longtemps. Quand je l'avais vu entrer en classe pour le premier cours, j'avais tout de suite remarqué ses pieds et j'avais rêvé de lui enlever un jour ses chaussures pour pouvoir sentir ses pieds. Je lui ai fait part de ce fantasme dès que je fus par terre devant lui. Il a souri et il a doucement relevé un pied. J'ai caressé le soulier tant désiré. Je l'ai délassé et retiré encore plus lentement. Une bonne odeur a jailli du soulier. Je m'y attendais. J'étais sûr qu'il était le genre à sentir un peu des pieds. Ce n'était pas une odeur insoutenable cependant, mais elle était forte, rance, capiteuse comme un vieux fromage qu'on mange sans regarder. Mais ses «augustes» pieds, je voulais les voir et les sentir.
Cette odeur me plaisait. Elle m'excitait beaucoup. J'ai commencé à sniffer son pied et l'intérieur de ce soulier que j'avais tant voulu respirer. Je lui ai dit tout cela. Il m'écoutait avec étonnement et fierté. Il m'a même dit combien il avait l'impression d'être tombé sur la «perle rare». C'était le genre de fantasmes qu'il voulait vivre depuis longtemps et il ne pensait jamais trouver personne pour le satisfaire. J'ai retiré l'autre chaussure et j'ai bien sniffé ses chaussettes que je mordais aussi doucement. Puis, j'ai retiré ses chaussettes et son pantalon avant de poursuivre la découverte de ses beaux pieds, doux comme du satin. Le milieu de ses orteils était recouvert de petits poils tendres et soyeux. La chair était très ferme comme les pieds des beaux mâles musclés des revues pornos. Ils sentaient divinement bon la sueur et le vieux cuir humide qui a bu cette sueur depuis des semaines. Je les caressais, je les sentais, je les léchais, je passais ma langue entre ses orteils...je m'abandonnais à ces désirs que je vivais enfin après tant de branlettes où j'en avais rêvé. Je n'arrivais pas à croire en ma bonne fortune.
Bertrand répétait sans cesse les mêmes refrains mais leur répétition, comme une incantation, ne les privait pas de leur pouvoir de m'exciter davantage, bien au contraire. Il me disait des choses comme : « Oh! Oui! Alex! Lèche mes pieds, sens-les, lèche la plante jusqu'au talon, prend mes orteils dans ta bouche! Branle-toi bien pendant que tu lèches mes pieds! » J'avais déjà retiré mon pantalon et mon slip et je me branlais tout naturellement.
Après une bonne vingtaine de minutes de ce jeu, il me redressa devant lui. Il empoigna ma queue dans sa grande main aux longs doigts fermes et soyeux. Il lui donna quelques bons coups de branle et la porta à sa bouche. Il me suça quelques longues minutes. Puis, tenant toujours ma queue dans sa main, il me regarda et murmura : « On va aller se masturber dans la chambre. On sera mieux installé! »
C'est là que j'ai découvert le combat qu'il avait dû mener avec les couvertures. Curieusement, comme il habitait un logis ancien, le matelas était enfoncé dans une sorte d'alcôve assez profonde de sorte qu'en appuyant chacun notre dos aux murs intérieurs de l'alcôve, on était face à face pour se masturber et se donner un show.
On s'est déshabillé complètement. Tout nu l'un devant l'autre et on a trouvé appuis contre les murs intérieurs de l'alcôve tout en s'allongeant l'un en face de l'autre. Nos jambes se touchaient à la hauteur de nos genoux. C'était un spectacle unique et magnifique, très semblable à ceux que j'imaginais dans mes rêves, éveillés ou nocturnes, les plus excitants. Ce grand gaillard de plus de six pieds, mince et svelte comme un nageur, le corps plutôt glabre sauf pour quelques poils sur la poitrine, sur les jambes et les orteils et, comme j'allais bientôt le découvrir dans sa craque de cul, était à demi allongé en face de moi, son odeur de cul et de pieds ultra-bandante inondait l'alcôve et il se crossait devant moi tout en me fixant de son regard pénétrant et inquisiteur. WOW!
Il cherchait à saisir mes « petits secrets » comme je cherchais à découvrir les siens. Il m'a dit : « Branle-toi comme si tu étais tout seul dans ta chambre et que tu avais décidé de te donner du plaisir, après toute une journée à ne penser qu'à ça. Je veux voir tes trucs. Montre-moi tout! »
J'ai souri et je lui ai répondu que j'étais bien d'accord pour me livrer le plus possible, mais qu'on le ferait en alternance. Je ferais un petit show puis je m'arrêterais. J'allais alors, à mon tour, devenir voyeur et regarder le sien. Puis, comme ça, en alternance, on avancerait jusqu'à l'orgasme. « J'achète » conclut-il. Mais je comprenais, par la pause de spectateur qu'il prenait, que j'allais ouvrir le spectacle.
Fermant les yeux et me concentrant sur l'odeur de son corps, je devrais dire de nos corps, car l'habitude que nous avons de vivre avec nous-mêmes nous empêche souvent de prendre conscience de notre propre odeur, j'ai commencé à me caresser la poitrine, le ventre, les cuisses, l'entre-jambe et j'ai finalement attrapé ma queue pour la branler lentement en la pointant parfois dans sa direction. Le liquide pré a commencé à couler assez abondamment. J'ai récolté le plus que je pouvais avec mes doigts et je l'ai répandu sur mes lèvres et sous mes narines pour bien le sentir pendant ma branlette.
Ouvrant subitement les yeux, j'avais devant moi le regard concupiscent de Bertrand, mon beau prof, se crossant devant le show que je lui donnais. Je lâchais ma queue quelques secondes tantôt pour me pincer la pointe des seins, tantôt pour jouer avec ma poche avec les deux mains. Je passais mes doigts derrière mes couilles, sur la zone qui va du scrotum à l'anus, et je les reniflais avec délectation. J'ai relevé les jambes en pliant les genoux pour lui donner une bonne vue de mon cul que je suis allé caresser avec un doigt d'abord, puis deux, pour finalement passer la pointe de mes doigts de haut en bas dans ma craque de cul, pour les sniffer ensuite. Bertrand avait l'air super excité. Quand j'ai sniffé les doigts qui venaient juste de parcourir ma craque de cul, sa queue s'est enflée encore un peu dans sa main, son gland m'a semblé prendre du volume et il a dit : « Tu es super bandant Alex! Tu vas me faire juter très vite. Attends deux secondes pour que je ne crache pas tout de suite, et vient mettre tes doigts sous mon nez. Je veux sentir ton cul sur tes doigts! »
En plus de correspondre au type d'homme qui m'excite sexuellement, Bertrand semblait partager mes fantaisies. C'était la découverte du Klondike!
Après avoir satisfait à sa demande, tout en m'installant confortablement sur l'oreiller comme on s'installe dans un fauteuil d'orchestre, je lui ai dit : « À ton tour maintenant! » Il a rougi, il m'a semblé très intimidé, mais il a souri et il a fermé temporairement les yeux.
J'ai compris beaucoup plus tard dans la vie, quand j'ai été prof moi-même et que j'ai eu des relations sexuelles avec certains de mes anciens élèves, que même si les cours étaient terminés, même si le dit élève avait gradué depuis deux ou trois ans, il y a un lien spécial entre le prof et l'étudiant. Transgressé par un acte sexuel, même partagé, voulu et librement consenti, ce lien particulier revêt un peu l'allure d'un « inceste ». Il est peut-être d'autant plus excitant qu'il est quelque peu « tabou ». Il crée un malaise certain chez les deux participants, surtout chez le prof, je dirais. Le fait que les deux partenaires soient des adultes consentant change peu de choses au malaise, sinon qu'il n'est pas teinté par le code pénal.
C'est donc en affichant un sourire gêné que Bertrand, relevant légèrement les genoux pour me donner une bonne vue de son sexe et un peu de son cul, poursuivit sa branlette, mais, cette fois-ci en acteur.
Il imita les mouvements que j'avais faits préalablement en se caressant partout. Il passa une main sur ses pieds imprégnant ses doigts de leur odeur puis les sniffa longuement. Il me regarda en disant : « C'est vrai qu'ils sentent sexy mes pieds. Il m'arrive même parfois de lécher mes orteils; même quand ils sentent un peu fort. Ça m'excite beaucoup. Tu as découvert l'un de mes fantasmes en me déchaussant pour les laver avec ta langue tout à l'heure, tu sais? » _ « Je veux donc te voir lécher tes orteils, maintenant! » lui ai-je dit. Il m'a obéi promptement. La pose qu'il a dû prendre pour relever son pied jusqu'à sa bouche m'a permis de voir sa belle craque de cul avec des longs poils noirs un peu frisottant. Je lui ai dit alors à quel point son cul m'excitait. Il termina le léchage de son pied et se retourna en prenant une position à « quatre pattes » avec le cul dans ma direction. Il écarta bien les jambes. Il repoussa son pénis vers l'arrière (donc dans ma direction) et continua de se branler en pointant sa queue vers le bas. J'avais une vue superbe de sa performance à deux pieds de ma face. J'en bavais. Je n'ai pas pu résister et je me suis précipité pour aller sentir son cul en faisant exécuter à mon nez des mouvements aller-retour de haut en bas et de bas en haut tout le long de sa belle craque. C'est sûr qu'il sentait plutôt fort de ce côté-là aussi. Il m'avoua alors, un peu gêné, qu'il ne s'était pas douché depuis la veille. Il s'était lavé mais rapidement avec un linge. Il n'était donc pas vraiment sale; il était négligé, comme je les aime. Il puait un peu du cul mais c'était son odeur personnelle, profonde, c'est le cas de le dire.
Ce n'était pas désagréable, au contraire. C'était unique, quelque chose comme des roses qui ont vieilli dans un endroit humide. C'était une odeur terreuse, capiteuse de fleurs fanées et ça me faisait bander au max. M'entendant lui sniffer le cul, il a manifesté l'envie d'avoir droit au même privilège. Oubliant la convention de l'alternance programmée, j'ai donc pris la même pose que lui, « à quatre pattes », le cul presque dans sa face, pendant qu'il reprenait son « fauteuil » de spectateur. J'ai écarté mes fesses et je l'ai invité à prendre. Je l'entendais sniffer et sa langue venait se lover sur tous les petits plis de mon cul. J'avais envie de me pincer pour être sûr que je ne rêvais pas. C'était bien le beau grand prof qui séduisait toutes les étudiantes, et sans doute des étudiants, qui était bien derrière moi et me faisait un « job » de cul pendant que je l'entendais grogner de satisfaction. Wow!
Après quelques minutes à me servir, il a murmuré : « Alex! Je crois que je ne tiendrai plus très longtemps, je suis trop excité. Ça t'embête que je jouisse maintenant? » _ « Bien sûr que non, lui ai-je répondu, je suis au bord de tout cracher moi aussi ».
On a repris la pose initiale sur les oreillers de l'alcôve, on a relevé les genoux pour avoir une vue de notre craque de cul. On a accéléré le rythme de nos branlettes et, dans un cri de libération, on a juté l'un sur l'autre.
Après une pause nécessaire pour reprendre nos forces, il m'a souri et il a dit : « C'était trop bon pour qu'on ait épuisé notre imagination. Faudrait bien qu'on reprenne ça bientôt! » _ « Je suis tout à fait d'accord », ai-je répondu. « J'ai envie de te goûter de partout. Je n'ai pas tout découvert encore. Il faudra sûrement plusieurs rencontres pour que je sois un peu satisfait », ajoutais-je en riant. Lui aussi a ri. « La prochaine fois, je serai moins gêné » _ « Et moi donc! » Nous avons ri ensemble.
Je suis resté à dormir chez lui. Durant la nuit, on a repris quelques jeux. Nous avons fait un bon vieux 69 et nous avons juté dans nos bouches. Le lendemain matin, il a suivi mon exemple et il s'est douché. On est parti ensemble pour l'université. Juste avant d'y entrer, on s'est séparé comme si le hasard avait fait en sorte qu'on arrive presque ensemble par la même porte.
Prochain épisode: Et si Jack Kerouac revenait à New York
Alexandre