Souvenirs de Baie des Pins 03
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Un serment sous la tente
Au cours des jours qui suivirent mon aventure sous la pluie avec Jean-Marie, il m'est arrivé quelques fois de le voir passer devant chez moi pour aller à l'épicerie ou à la plage. À chaque fois, il ne portait que son slip de bain couleur marine et allait toujours pieds nus. Inutile de dire que mon cur faisait des boums dans ma poitrine quand je l'apercevais. Une fois, j'ai couru à sa rencontre. On se contenta d'échanger quelques mots pour ne pas trop attirer l'attention. Mais, il ne lui a pas fallu beaucoup de temps pour me proposer de passer toute une nuit avec lui sous la tente. Notre rendez-vous du jeudi soir, prévu pour une heure ou deux, se transformait en une nuit complète. Notre rencontre fortuite au petit matin, ce dimanche pluvieux, avait réveillé ses propres démons. Il avait envie de recommencer. Je n'étais plus tout seul avec des désirs et des espoirs. Il avait pensé, me dit-il, que cette nuit là pourrait être celle du lendemain. Il me fallait donc, en très peu de temps, trouver une explication raisonnable pour ma mère. Mon cerveau s'activa très vite, d'autant plus vite qu'il était soutenu et poussé par mes désirs. L'afflux de sang que je ressentais aussi dans ma queue contribua sûrement à le tonifier suffisamment pour lui faire trouver les mots justes et les raisons vraisemblables.
J'ai expliqué à ma mère que, lors de ma promenade du dimanche matin (car je lui avais dit que j'étais allé à la plage me promener sous la pluie), j'avais rencontré Jean-Marie qui pêchait et, voyant qu'il disposait d'une tente, je l'avais questionné et j'avais appris qu'il couchait quelquefois dans sa tente au bord de l'eau. Comme je lui avais montré mon intérêt à l'idée de dormir sous la tente dans la Nature (je n'avais encore jamais fait de camping), il m'avait gentiment proposé de me joindre à lui pour la nuit du lendemain.
Ma mère parut très étonnée qu'un jeune homme de son âge (23 ans) invitât un jeune garçon de 15 ans à dormir avec lui sous sa tente. Mais, comme mes yeux presque humides lui montraient la déception profonde que produirait son refus, elle crut sans doute que cette amitié nouvelle avec un homme pouvait m'être bénéfique, à moi dont le père était toujours absent. Aussi, comme je n'arrivais pas à trouver de compagnon de mon âge au cours des premiers étés à Baie des Pins, et comme elle connaissait Jean-Marie et qu'elle avait compris qu'il était un grand garçon solitaire, il n'était pas si invraisemblable après tout qu'il ait voulu, pour une nuit ou deux, rapprocher nos deux solitudes. C'était aussi un fait que, dans les rues avoisinantes, il n'y avait pas, ou très peu, de garçons de mon âge. Ils étaient tous plus vieux comme Michel (le garçon à la voiture sport du premier épisode de cette nouvelle) ou plus jeunes comme François (un autre avec lequel je raconterai peut-être mes liens futurs). Par conséquent, elle voyait bien que je m'ennuyais beaucoup, seul garçon vivant avec trois femmes. Aussi m'accorda-t-elle cette permission de bonne grâce mais en indiquant des précautions qu'elle voulait me voir prendre comme, par exemple, m'habiller assez chaudement. J'ai vite couru annoncer à Jean-Marie que tout était arrangé. Je n'ai pas dit que ma mère m'avait donné la permission. Mon orgueil de jeune mâle libre et autonome aurait été blessé si j'avais reconnu devant Jean-Marie que j'avais besoin d'une permission pour passer la nuit dehors. Je lui ai simplement rappelé qu'on n'aurait pas à se presser ce soir-là puisqu'on disposerait de toute la nuit.
On se donna rendez-vous sous la tente vers 20 heures. Il était convenu qu'on ne partirait pas ensemble pour éviter que les voisins, ce voyant, n'élaborent des scénarios qu'ils finiraient par croire et qui, pour une fois peut-être, seraient très près de la vérité.
J'arrivai à la tente dix minutes après lui. J'avais attendu avec anxiété qu'il passât dans la rue avant de sortir. Il a souri en me voyant arriver et ses yeux montraient son contentement. On était tous les deux nerveux et fébriles. On se trouva une contenance en se montrant les trésors qu'on avait apportés. J'avais un chandail chaud et un thermos de café au lait, une solide collation pour deux, une huile chasse-moustiques et une lampe de poche. Il avait apporté un grand sac de couchage pour deux_ quelle délicate attention_ quelques bières et du coca et des serviettes et une barre de savon pour se laver au lac. On s'installa dans la tente en reprenant notre conversation sur les mystères de l'univers. On parla de la présence des extra-terrestres, des galaxies et des constellations. C'était incroyable! La différence d'âge n'existait plus. Sans doute était-ce le désir qui rapprochait nos deux « âmes » ou bien, plus justement, dans mon cas, le manque d'une amitié virile ou d'un père attentif à mes intérêts me faisait-il admirer et boire ses propos tandis que, dans son cas, la solitude, l'ennui de vivre seul à la campagne sans ses frères, sans personne non plus à chérir ni séduire, lui rendait-il ma compagnie douce et enrichissante comme celle de compagnons scouts ou d'équipiers sportifs, peut-être même aussi attendrissante que celle d'un animal de compagnie qui en vient à remplacer tendrement nos amours mortes ou absentes.
Au cours de notre conversation, on aborda bien sûr le sujet qui nous mettait à l'aise : celui des hommes primitifs qu'on appelait désormais les hommes-nature. Cette mention nous rappela qu'on était venu là pour vivre comme eux. La tente était un lieu sacré, une sorte de temple primitif, un îlot tabou aux tabous justement. Alors, pour briser brutalement avec le monde extérieur et ses interdits qui n'avaient pas de place dans la tente, il m'a regardé fixement avec des yeux pleins de cupidité et de provocation et il a plongé l'index et le majeur de sa main droite à l'arrière de son slip marine. Il s'est gratté le cul en quelque sorte, et, en ressortant ses doigts, les braqua carrément sous mes narines en disant : « Voilà! C'est ça un homme primitif! » Et il éclata de rire à voir non seulement ma surprise mais aussi mon excitation. Et tandis que je retenais sa main pour qu'il ne la retire pas trop vite et me laisse encore du temps pour m'enivrer de son odeur intime, il ajouta que lui aussi voulait sentir le jeune homme primitif que j'étais. Alors, en imitant ses gestes, j'ai plongé à mon tour mes doigts à l'arrière de mon slip, je me suis gratté le cul comme lui et, tout sourire, je les lui ai fait sentir. Il a émis un gémissement de plaisir et crié : « Allez! À poil nous deux! » Et on a enlevé nos maillots. Il m'a offert une bière après s'être assuré que j'avais l'habitude (il n'a pas dit la permission) de boire un peu. Et, tout en se masturbant lentement, étendus sur les couvertures et appuyés sur les coussins, nous avons repris notre conversation et nous avons recommencé à tenter de comprendre le monde ou plutôt de chercher à lui trouver un sens.
On partageait notre intimité sans gêne. Tout en causant et en buvant, on se branlait l'un devant l'autre, on étirait notre prépuce sur le gland pour le faire disparaître, on étirait notre poche en tirant sur les couilles avec le pouce et l'index, on se grattait le cul et on sniffait nos doigts, on nettoyait nos orteils et on sniffait alors l'odeur de nos pieds sur nos doigts, on crachait lentement des filaments de salive sur notre queue pour la rendre luisante et glissante, puis on se la montrait de tous les côtés, polie comme une armure de chevalier. On vivait une nuit d'hommes, de mâles primitifs, devrais-je dire. Par moments, on arrêtait pour ne pas jouir. Lui ou moi, l'un des deux finalement disait à l'autre : « Arrête un peu! Sinon je vais jouir ».
On reprenait la conversation là où on l'avait laissée quand on s'était accroché sur un geste de l'autre ou sur l'odeur de nos culs ou de nos sexes ou de nos pieds sur nos doigts, les miens ou les siens, car on se passait indifféremment sous le nez de l'un ou de l'autre les odeurs qu'on avait ramassées sur nos doigts au passage de leur continuelle navette corporelle. Il avait étendu ses pieds sur ma poitrine et moi les miens sur son ventre, car il était plus grand que moi.
On a fait une pause dans la conversation pour se lécher les pieds. Comme c'était bon! Ses pieds étaient longs et larges et il y avait quelques poils légers sur ses orteils. Ils sentaient la terre et la gomme de sapin. J'accrochais parfois avec ma langue des petits morceaux d'épines de pin. Ils avaient aussi cette odeur de pieds de mâle, profonde et acide. Mais cette odeur était subtile parce qu'il allait toujours pieds nus. Les pieds puent quand ils sont enfermés dans des chaussures, mais ne sentent pas vraiment mauvais s'ils sont au naturel!
Au cours de la conversation, on parla aussi des habitudes de certains animaux de marquer leur territoire. « Les hommes primitifs aussi devaient faire ça » lui dis-je presque innocemment, en tout cas inconsciemment. Comme nos queues étaient bien bandées par notre masturbation, il était évident qu'il faudrait bientôt en arriver à jouir sinon, on allait perdre conscience à force de différer l'orgasme.
« Viens dehors, me dit-il, on va prendre possession l'un de l'autre ». Il rassembla des branches de sapin pour me faire une sorte de lit qu'il disposa face au clair de lune pour me voir clairement. Il m'invita ensuite à m'étendre sur ce lit nature. Il recula et me dit avec douceur : « Tu dois savoir maintenant que tu es important pour moi (il était incapable de dire qu'il m'aimait)? Il faut donc que je te marque aussi comme les hommes primitifs pour prendre possession de toi. Je crois que j'ai bu assez de bière pour couvrir tout mon territoire. Et là-dessus, il s'avança au-dessus de moi et se plaça d'abord à mes pieds. Il a ensuite pointé sa queue un peu ramollie vers mes pieds et il a commencé à pisser. Il arrosa d'abord mes pieds, puis, en remontant le long des jambes, il pissa sur mon ventre, ma poitrine et enfin sur ma figure. Il me demanda d'ouvrir la bouche pour accueillir sa marque de possession. J'étais au comble du bonheur. Dans tous mes rêves, je n'avais jamais imaginé un si beau et imprévisible moment. Jamais non plus je n'aurais pu imaginer que son urine goûterait bon. C'était salé et amer et le complément parfait de son cul qui goûtait âcre et sucré. Mais surtout, c'était lui, Jean-Marie, l'homme de mes fantasmes depuis le début de l'été qui me pissait dessus parce qu'il m'aimait et voulait que je sache que j'étais à lui. Il scellait notre amitié. Je l'avalais avec tendresse et amour.
Quand les derniers jets s'atténuèrent, sa queue avait déjà recommencé à bander et remontait doucement en glissant contre son ventre. Il se coucha sur moi et posa sa bouche sur la mienne. Il sortit la langue et la glissa sur la mienne et on échangea son liquide marqueur durant plusieurs minutes en le mêlant à notre salive.
Il se mit ensuite à genoux à côté de moi et me dit : « Prépare-toi maintenant pour le second marquage ». Il empoigna sa grosse queue et commença à se branler très fort et rapidement en visant ma figure et surtout ma bouche. J'ai compris le message et j'ai ouvert grand la bouche pour recevoir sa semence. Il a émis un long gémissement et un «Oh Ouiiiiiiiiii! » et en déposant son gland sur ma langue, il a déchargé plusieurs jets de ce sperme qu'il avait fabriqué lentement à mes côtés durant près de deux heures sous la tente. Il avait empli sa tête des images de mon corps et sa mémoire de l'odeur de mon pénis, de mes pieds et de mon cul. On ne jouait plus aux hommes primitifs, on était redevenu des hommes primitifs.
Comme après l'étape de l'urine, il vint ensuite déposer sa langue sur la mienne. Elle était couverte de son sperme que je n'avais pas réussi à avaler complètement et on brassa les dernières giclées avec notre salive. Je sentais certes la pisse et le sperme mais ces odeurs étaient entourées par celle plus tenaces encore des sapinages.
Nageant en pleine euphorie et terriblement excité, j'ai saisi mon pénis pour me branler jusqu'à l'éjaculation. Il immobilisa ma main, la repoussa et déclara : « Pas tout de suite! C'est à ton tour maintenant de prendre possession de moi et de marquer ton territoire. »
Il prit ma place sur le tapis de sapinage encore tout humide. Il m'a fallu attendre quelques minutes et me détourner un peu pour penser à autre chose tellement j'étais bandé et je n'arrivais pas ainsi à pisser. Enfin! Je suis parvenu à ramollir suffisamment pour sentir la poussée de la bière sur ma vessie. Avant que l'excitation ne me fasse bander à nouveau, je suis retourné vers lui. J'ai d'abord visé ses pieds comme il l'avait fait lui-même. Un long jet puissant d'urine a jailli de mon pénis. J'ai arrosé ses pieds, ses jambes, son ventre, son cou, ses mains et finalement sa figure, suivant l'ordre qu'il avait imposé. À son tour, il ouvrit tout naturellement la bouche et les derniers jets, encore assez puissants furent absorbés par ses lèvres comme dans un entonnoir. Ses beaux yeux bleus semblaient ravis et apaisés. Ma queue rebanda automatiquement dès les dernières gouttes de pisse évacuées. Tout ça m'excitait tellement. Je me suis mis à genoux en plaçant mes jambes de chaque côté de son torse et je me suis masturbé en lui montrant ma queue presque bleue et gonflée et en la promenant sur son nez, sa bouche, ses yeux, et sur son front. Quand il m'a senti prêt d'éjaculer, il a ouvert la bouche pour recevoir mon offrande. Avec un mouvement du dos, me cambrant pour me soulager de toute ma tension sexuelle, j'ai déchargé une quantité plus abondante que d'habitude de mon jus d'ado, épais et odorant, sentant un peu l'eau de javelle, dans sa bouche accueillante et généreuse. J'ai imité exactement ses gestes, comme s'il se fut agi d'une liturgie, en posant ma bouche sur la sienne, et nous avons mêlé encore une fois nos liquides intimes en guise de réelle possession.
Je me lovais sur son corps et je me réchauffais aussi car la nuit devenait froide et on était humides de pisse. Il m'entoura d'abord de ses bras et me serra très fort par affection surtout mais pour me réchauffer. Lentement sa main glissa sur mon dos, sur mes fesses, dans la craque de mes fesses et se dirigea vers mon cul. Il joua avec mon trou quelques minutes enfonçant doucement son doigt à l'intérieur. Quelle merveilleuse sensation! Je l'avais déjà fait moi-même mais un homme solide comme lui avec de larges mains et de longs et gros doigts...c'était les ligues majeures! J'ai compris soudainement ce qu'il souhaitait mais n'osait pas me demander. Sa queue avait repris son plein volume. J'avais peur. Mais c'était si bon.
J'ai craché dans mes mains et enduit mon trou de cul de salive. Il cracha dans la sienne et vint ajouter la sienne à la mienne. Il me lubrifia longuement. Quand je me suis senti prêt, je me suis assis lentement sur sa queue la faisant pénétrer dans mon intérieur avec amour et abandon. Ça faisait mal; mais la sensation de le sentir en moi était si indescriptiblement singulière et envoûtante que je tentais de dominer la douleur. Celle-ci s'évanouit peu à peu jusqu'à disparaître presque complètement et elle fut remplacée par une sensation de plénitude, de don et de prise en charge complète. À défaut d'un père aimant et attentif dont l'affection me manquait tant, Jean-Marie devenait celui à qui je me donnais totalement et qui semblait me prendre avec un très grand plaisir. Quelle merveilleuse substitution!
Mes mouvements sur sa queue s'accélérèrent. Je m'assoyais et me relevais de plus en plus vite en le regardant droit dans les yeux comme pour lui lancer un défi. Désormais, il ne devrait plus jamais m'abandonner! Puis, sentant que j'allais jouir de nouveau et que lui aussi était au bord, je me suis lancé sur sa bouche et nous avons uni nos langues dans une cascade de mouvements. Je voyais déjà des étoiles quand j'ai senti son sperme chaud envahir mes entrailles. Quelques instants d'après, pour la deuxième fois de cette même nuit, a jailli de mon pénis une deuxième coulée et toujours abondante de ma liqueur de mâle. On resta enlacés quelque temps. Puis, le froid devenait vraiment trop vif.
On a couru jusqu'à la tente en riant comme des enfants. On a enfilé nos chandails et on a bouffé la collation que j'avais apportée. Le café encore chaud acheva de bannir les derniers frissons. On s'est glissé dans le sac de couchage pour deux. Il est venu me ramasser dans ses bras. Sa queue touchait mes reins. J'ai tiré sur son bras et j'ai pris sa main dans la mienne. J'ai choisi un doigt et je l'ai mis dans ma bouche pour le sucer. Il goûtait le pipi. J'ai dormi comme un bébé.
À suivre... : Voyeur malgré lui
Alexandre